SCANDAL parle du film Disney-Pixar “Alerte Rouge” (Crank In!)

Quelle est la ‘chose importante’ que SCANDAL a ressenti par le biais du film Alerte Rouge ? – “Être soi-même est ce qu’il y a de plus merveilleux”

Quelle est la ‘chose importante’ que SCANDAL a ressenti par le biais du film Alerte Rouge ?
“Être soi-même est ce qu’il y a de plus merveilleux”

Alerte Rouge, le dernier film de Disney & Pixar désormais disponible sur Disney+, est un film d’animation à propos d’une fille qui se transforme en un duveteux panda roux. Cette fois-ci, le département éditorial de Crank In! a interviewé les membres du groupe entièrement composé de femmes SCANDAL, qui a célébré son 15ème anniversaire l’année dernière [en 2021] ! Après l’avoir regardé, le quatuor nous a dit à quel point le film est génial, et a même évoqué avec enthousiasme les souvenirs de leurs années d’étudiantes qui leur sont naturellement revenus avec le charme de ce film.

On ne peut pas se montrer sous sa vraie nature à ses parents, mais on peut être soi-même quand on est avec ses amis. Cette œuvre dépeint le tourment et les secrets cachés se dissimulant derrière la transformation qui se produit quand Mei, qui se soucie de son apparence, devient un panda roux un jour. Un autre point fort de ce film est que sa direction et sa présentation ont été inspirées par la culture et les animes japonais.

Les œuvres de Pixar vous guident pour devenir un·e “adulte cool”

— Tout d’abord, veuillez nous partager votre avis honnête sur le film.

HARUNA : Je me suis sentie encouragée par le message sur le fait qu’il est bien d’être soi-même. C’était important pour moi de préserver mon identité après avoir atteint la trentaine. J’ai été impressionnée par le fait que le film se marie bien à ma vie actuelle.

TOMOMI : Il était génial ! Je pense que ce film correspond très bien à cette ère où le mot “diversité” a commencé à être utilisé. Il en va de même pour la question du genre, la nationalité, et l’âge. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui vivent en ressentant qu’ils sont différents des autres, et ce film soutient ces gens et les pousse à aller de l’avant. Je sais que chacun a des moments où il se demande, “Est-ce bizarre que je ressente cela ?”. C’est une œuvre qui résonne avec vous, et qui vous rappelle qu’être soi-même est ce qu’il y a de plus merveilleux.

RINA : C’est un film qui vous fait ressentir chaleur et confusion à la fois en le regardant. L’histoire dépeint toutes sortes de sentiments de différents points de vue, et ne met personne de côté. Il y a des scènes symboliques qui montrent les personnages laissant apparaître leur vraie nature, et dans une de ces scènes, il y a une salle de concert. C’était excitant que ce soit lié à mes propres sentiments. J’ai réalisé que les [salles de] concert sont un endroit important pour me libérer de toutes mes émotions, après tout.

MAMI : C’était tellement émouvant qu’une fois que je m’étais mise à pleurer, je n’ai pas pu m’arrêter jusqu’à que le générique de fin apparaisse. Une de mes amies est déjà mère et a un·e enfant du même âge que Mei. C’est pour cette raison que j’ai ressenti plus de compassion en regardant ce film – ou plutôt, si je n’avais pas choisi le chemin d’un groupe, peut-être que j’aurais été une parent et aurait élevé mon enfant en lui imposant mes idéaux comme la mère de Mei… C’est ce que j’ai imaginé.

Mais en réalité, en tant que quelqu’un qui a fait de la musique - ce que j’adore - comme travail depuis le collège/le lycée, je me suis demandée ce que ma mère pensait de moi à ce propos. J’ai aussi la perspective de l’enfant. Je pense que c’est une œuvre qui peut être vue du point de vue de filles/femmes de différentes tranches d’âge.

— Avez-vous des œuvres précédentes de Pixar que vous préférez ?

HARUNA : J’en ai beaucoup regardé, mais j’ai tellement aimé Vice Versa que je l’ai acheté en Blu-ray. Il est similaire à Alerte Rouge en termes d’introspection.

Depuis que j’ai atteint la trentaine, je me suis particulièrement concentrée sur la façon dont je pourrais libérer la moi que j’ai acceptée et je me suis demandée comment le faire. Du coup, je pense que mes inquiétudes et mes émotions ont beaucoup de points en commun avec les thèmes des œuvres de Pixar.

TOMOMI : J’adore toutes les œuvres de Pixar, mais j’ai surtout aimé Luca ! Nous aimons tous les histoires d’aventures qui transcendent les interdits. Même si on nous dit “non”, il se peut qu’on ne le comprenne pas à moins de le transcender, et la découverte d’amitiés et de notre vraie nature sont ce qu’il y a de plus important. En faisant face à ses défauts et ses insécurités tout en répétant les mêmes erreurs, il y a finalement un moment où on en vient à les apprécier.

Tous les adultes que je trouve cool sont ceux qui s’apprécient et font correctement preuve “d’amour propre”. Je suis une fan et j’apprécie vraiment les œuvres de Pixar qui sont des guides sur comment devenir ce genre d’adulte cool.

“Tant de choses ont fait écho en nous”
Nous en sommes là aujourd’hui parce que nous sommes restées fidèles à nous-même

— Y a-t-il eu des moments d’Alerte Rouge qui vous ont rappelé votre jeunesse ?

RINA : Tout comme Mei et ses amis, nous quatre sommes restées ensemble depuis le collège/le lycée, donc bien sûr mes camarades de groupe me sont venues à l’esprit. À l’heure actuelle, nous sommes au plus proche d’être les meilleures supportrices de chacune. Nous faisons des concessions pour chacune d’entre nous sans compter. Quand j’étais adolescente en particulier, j’ai pu surmonter ou me pardonner tant de choses parce que j’avais de bonnes amies comme elles… en y repensant maintenant. [SCANDAL] est un endroit précieux pour moi.

HARUNA : En regardant le film, je me suis rappelée que, tout comme Mei, je me disputais énormément avec ma mère quand j’étais plus jeune. Quand j’ai commencé à faire de la musique, j’ai essayé de poursuivre mon rêve d’y faire mes débuts au lieu d’aller à l’école. Ma mère y était initialement opposée car c’était cher, et je devais prendre un studio loin de la maison.

Parfois je pleurais quand nous nous disputions car elle pensait que mon rêve n’en était pas un. Mais je pense que nous en sommes là aujourd’hui parce que j’ai pu tenir bon et rester fidèle à moi-même. Il y a eu tellement d’éléments qui ont fait écho en moi.

MAMI : Ma mère se plaignait également quand je me suis inscrite à l’école de formation [en danse et en chant]. Être sérieuse à propos de la musique n’est pas seulement prendre des cours qui coûtent du temps et de l’argent. On ne sait également pas ce qui peut se passer plus tard.

J’ai commencé à aller à cette école durant ma première année de collège, tout comme Mei, donc maintenant je comprends totalement à quel point ma mère était inquiète, genre, “Est-ce que c’est correct de laisser ma fille faire ça ?”. Mais ma mère était contente que mon monde s’étende autant en interagissant avec des gens de l’école et en me faisant des amis. Ma mère voulait aussi être musicienne, donc j’ai pu être une bonne enfant en réalisant mes rêves musicaux.

— Y a-t-il des similarités dans la relation que vous avez entre vous quatre dans SCANDAL et la relation que Mei a avec ses amis ?

RINA : Ils ont peut-être des personnalités différentes, mais ils se comprennent sur plusieurs aspects, et il en va exactement de même pour nous (rires). Nous avons toutes les quatre des intérêts et des personnalités différents qui ne sont pas semblables à ceux des autres. Cela dit, nous pouvons ne faire qu’un. Même si nous sommes différentes, c’est très rassurant quand nous pouvons agir en tant qu’une seule entité.

HARUNA : Mei et ses amis sont gentils les uns envers les autres, même s’ils se sont un peu querellés. Il y a une scène où un·e ami·e a pris le jeu mobile de simulation que Mei avait mis de côté, et s’est assuré·e de gagner des niveaux pour elle. Cette partie était émouvante.

Je comprends réellement les moments où la considération surpasse n’importe quelle petite dispute qu’on peut avoir. Nous quatre ne sommes pas tout le temps en de bons termes, et parfois nous avons des différends et nous nous disputons durant la production, mais ce n’est clairement pas quelque chose que nous détestons parce que nous avons toutes conscience des bonnes idées de chacune. J’ai vraiment ressenti de la compassion quant au fait que ses amis ne laisseraient pas tomber Mei.

Un film qui apprend des choses importantes comme s’aimer

TOMOMI : Mh… Étant donné que c’est pour nous la norme d’être ensemble, il est difficile de dire ce dont je suis contente (rires). Mais tout d’abord, nous n’aurions pas pu le faire pendant 15 ans si nous n’étions pas toutes les quatre ensemble. Je pense que le travail de musicien·ne est de combattre la solitude. Il n’y a pas de bonnes réponses, et continuer à faire de la musique jusqu’à que nous en soyons satisfaites est bien trop solitaire, à y penser. Si je devais le faire seule, je ne tiendrais pas un jour. J’ai l’impression que nous en sommes arrivées aussi loin en nous aidant et nous complimentant chacune tout en ayant différentes personnalités.

MAMI : C’est tout à fait le cas pour les concerts. Je pense que ça serait infaisable si on nous disait de nous tenir seules sur une grande scène. Les personnes qui viennent nous voir ont toutes sortes d’émotions, pas vrai ? Parfois, je me demande s’ils ne risqueraient pas de ne pas les accepter du tout… Mais quand le cercle de notre quatuor coïncide, il devient suffisamment puissant pour tout accepter grâce à nos multiples concerts.

— Pour finir, veuillez à nouveau nous dire ce que vous avez préféré du film.

HARUNA : Il vous montre comment accepter vos insécurités et comment vous apprécier. Ce film apprend des choses importantes non seulement aux adolescents, mais également aux gens de notre génération. Vous apprenez à vous connaître en prenant connaissance de ce que vous n’aimez pas chez vous, ou que vous n’avez pas encore développé. En agissant ainsi, vous pourrez encore plus vous apprécier vous, vos amis et votre famille. Ça rendra votre vie bien plus simple. Regardez-vous et toutes vos facettes droit dans les yeux. J’adorerais que chacun porte de l’attention à cela en regardant le film.

MAMI : J’ai pour ma part été surprise par la façon dont la culture des fans était représentée. J’étais si heureuse pour Mei quand elle a rencontré son idole que j’ai pleuré (rires). Je suis sûre qu’il y a beaucoup de personnes qui ne peuvent pas rencontrer leurs idoles à l’heure actuelle, mais en découvrant Mei, vous ressentirez de la joie ! Faites attention à Mei et son idole en regardant ce film.

Gatien Sibieta |

Gatien, 21 ans – Musicen/ne autodidacte, mélomane

J'ai découvert SCANDAL le 26 mars 2020 avec Masterpiece, alors que j'avais plus que jamais besoin de la bonne humeur et de l'honnêteté émotionnelle et artistique qui fait toute la beauté de SCANDAL. Les bonnes ondes qu'elles partagent peuvent parler à tout le monde, car la frontière linguistique n'est qu'une illusion qui n'attend que d'être brisée par l'enthousiasme de fans du monde entier. Chez SCANDAL★FRANCE, nous contribuons à vous le prouver !

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