Interview de RINA par Women’s Health (Partie 2)

“Je pense que la ‘douceur’ est aussi arrivée dans notre musique. Quand nous avons commencé, on nous a connu par le fait qu’il y a ‘un immense écart entre nous, ces quatre filles, et nos représentations agressives’. C’est ce qu’il y avait de mieux pour nous, mais nous avons plus de façons de nous exprimer que ça. J’espère que nous pourrons faire de la musique que nous pourrons jouer pendant longtemps avec des goûts variés.”

Vouloir créer d’impressionnants moments ! – Comment RINA entraîne son esprit et son corps

RINA fait partie de SCANDAL, le groupe entièrement composé de femmes connu à travers le globe. À l’âge de 30 ans [au moment de l’interview, avant le 21 août 2022 donc], elle a embrassé sa personnalité changeante et est allée de l’avant dans les bons comme dans les mauvais moments. En tant qu’artiste et être humain, comment entraîne-t-elle son esprit et son corps pour pouvoir vivre avec souplesse ?

Se faire un corps fort et agile qui lui permettra de continuer à jouer de la batterie à volonté

SCANDAL célèbre son 16ème anniversaire cette année. RINA a dévoué plus de la moitié de sa vie jusqu’ici à la batterie en tant que musicienne. Se concentrant sur les représentations live, elle a joué des concerts difficiles non seulement au Japon, mais aussi à l’étranger. Comment est-ce que RINA prépare son esprit quand elle monte sur scène ?

“Une heure avant d’y aller, les membres du groupe passent du temps dans un espace rien que pour elles, et nous demandons à ce que personne d’autre ne rentre dans la salle. Nous avons toujours fait ça. Juste avant de monter sur scène, je suis tellement nerveuse que même moi je trouve ça drôle (rires). En tant que batteuse, je suis la première à monter sur scène, et à ce moment-là, le public fait, ‘Wah !’, ce qui fait monter l’ambiance d’un coup. Rien n’a commencé, mais nous voulons que les gens vivent des moments impressionnants qui leur feront dire, ‘C’est fou !’. C’est pourquoi je pense qu’il est nécessaire d’avoir une telle concentration et ces sentiments. Il se peut que ce soit avant de monter sur scène que j’utilise le plus mon endurance (rires).”

“Jouer de la batterie est l’entraînement de tout un corps.” C’est pourquoi sa règle avec la nourriture est de “manger ce que j’ai envie de manger”.

“Si vous continuez à tourner ou à participer à des festivals, votre métabolisme va augmenter et vous aurez plus de chances de perdre du poids ainsi que de beaucoup faire appel à votre endurance. Je pense que le plus important pour moi est de rester en bonne santé et de pouvoir jouer de la batterie. C’est pourquoi je m’assure de manger ce que je préfère et de vivre une vie qui me fait me sentir bien.”

Tout en gardant à l’esprit comment chaque corps a sa propre beauté, elle n’a pas de régime ni de restrictions alimentaires.

“Mon objectif est d’avoir un corps que je puisse faire bouger avec souplesse pendant longtemps. Vouloir m’entraîner à mon propre rythme en communiquant avec mon instructrice est la raison pour laquelle j’ai recommencé à aller au Pilates. Ma routine récente a été d’y aller une à deux fois par semaine.”

Bouger son corps est une opportunité pour elle d’aller vers le positif

Elle a continué à faire du Pilates et semble ressentir un changement en elle.

“Le Pilates peut réinitialiser l’esprit et le corps, et je pense que le studio est un endroit où l’on peut amener du positif. Mon instructrice me motive aussi. Je pense qu’avoir quelqu’un à qui je peux parler de mon corps est une source de soulagement au quotidien, et l’entraînement est également un ‘porte-bonheur’ pour quand je joue de la batterie, ce que je trouve très thérapeuthique.”

RINA, qui prend aussi part à un large champ d’activités telles que le soutien des femmes et de l’éducation des enfants, est mentalement forte, mais dit qu’elle est en fait “du genre à avoir des hauts et des bas mentalement”.

Parfois, je me sens vraiment mal, et parfois je ne sais pas comment me débarrasser de mes émotions négatives. Quand ça arrive, ce qui m’aide à retourner dans le positif est de faire bouger mon corps. Cela dit, je pense que je me montre actuellement sous un côté négatif à notre public. Je fais apparaître les bons et les mauvais moments comme étant naturels. Bien sûr, je pense qu’il y a une limite à cela, mais je veux vraiment être une musicienne qui a un côté très humain.”

Ce qui a changé en raison de son hernie discale

RINA dit une fois de plus, “Je pense que c’est important de connaître mon corps”. En effet, elle a eu une hernie discale quand elle avait 25 ans. Ça faisait tout juste 10 ans qu’elle avait commencé à jouer de la batterie.

“Pendant longtemps, j’ai continué à avoir une douleur que je n’avais jamais ressentie auparavant. Même après un mois, ça n’était pas parti. Je suis allée à l’hôpital de nombreuses fois, mais ils m’ont dit que c’était de la fatigue ou une sciatique… Finalement, ma fesse droite s’est engourdie, et cet engourdissement s’est étalé jusqu’au bout de mes doigts. C’était de pire en pire. J’ai été diagnostiquée avec une hernie discale via un examen dans un grand hôpital, et les choses sont devenues plus faciles. Du genre, ‘C’est pour ça que ça faisait si mal. Maintenant, voyons voir comment réparer ça.’”

Visant son rétablissement, elle a pu se rendre dans plusieurs hôpitaux et rencontrer de bons médecins. Pendant un an et demi, elle a décidé de continuer à faire de la rééducation en prenant des médicaments.

“Ma santé mentale était assez instable à ce moment-là (*sourire amer*). J’avais vraiment peur parce que je montais sur scène en me demandant si j’allais pouvoir donner un concert dans son entièreté. Jusqu’ici, je voulais vraiment me donner à 100 % pour mes concerts. Mais en parlant à mes médecins et en continuant à faire de la rééducation, j’ai commencé à penser, ‘Si je peux faire de mon mieux ce jour-là, ça serait vraiment génial !’. Quand je faisais tout ce que je pouvais sur l’instant, je me disais, ‘J’ai pu donner un bon concert aujourd’hui !’, et le nombre de choses pour lesquelles j’ai pu progresser a augmenté.

Quand on lui demande ce qui est arrivé après sa guérison, elle a dit qu’elle avait désormais l’habitude de s’asseoir droit comme pour protéger le bas de son dos. Avec le Pilates, elle s’entraîne en utilisant sa colonne vertébrale avec douceur et continue à faire de même dans sa vie de tous les jours.

“J’espère pouvoir mieux utiliser mon corps afin de pouvoir vivre sans douleur encore longtemps. J’ai fini par comprendre comment gérer mon corps, et je pense que ça me fait me sentir mieux.”

Passer à l’étape suivante en se complimentant pour son dur labeur

Avoir du temps pour préparer son corps et son esprit est “quelque chose qui est très bon pour moi actuellement”. Les changements en elle semblent également l’inspirer dans ses représentations.

“Je pense que la ‘douceur’ est aussi arrivée dans notre musique. Quand nous avons commencé, on nous a connu par le fait qu’il y a ‘un immense écart entre nous, ces quatre filles, et nos représentations agressives’. C’est ce qu’il y avait de mieux pour nous, mais nous avons plus de façons de nous exprimer que ça. J’espère que nous pourrons faire de la musique que nous pourrons jouer pendant longtemps avec des goûts variés.”

Ça fait 16 ans depuis qu’elle a commencé à jouer de la batterie pour son 15ème anniversaire. Elle a toujours passé du temps à faire des activités connectées à son travail tel qu’apprendre le français pour les tournées à l’étranger, mais récemment, elle a aussi voulu chérir son temps pour elle qui n’est pas directement lié à quoi que ce soit.

“Avant, j’étais du genre à dire, ‘Je ne veux pas prendre de repos !’ et je faisais beaucoup de choses avec un emploi du temps assez serré. C’est exactement pourquoi je pense que j’ai terminé ma phase de ‘continuer à courir à la vitesse maximale’. Maintenant, je peux me féliciter et me dire, ‘Tu as parcouru un long chemin !’. Je m’assure de me reposer et d’avoir plus de temps pour moi. J’espère continuer à exprimer mes goûts en musique et mon rythme de travail en pensant à des manières de changer et de continuer à faire cela pendant longtemps.”

Gatien Sibieta |

Gatien, 21 ans – Musicen/ne autodidacte, mélomane

J'ai découvert SCANDAL le 26 mars 2020 avec Masterpiece, alors que j'avais plus que jamais besoin de la bonne humeur et de l'honnêteté émotionnelle et artistique qui fait toute la beauté de SCANDAL. Les bonnes ondes qu'elles partagent peuvent parler à tout le monde, car la frontière linguistique n'est qu'une illusion qui n'attend que d'être brisée par l'enthousiasme de fans du monde entier. Chez SCANDAL★FRANCE, nous contribuons à vous le prouver !

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