“Le Osaka-Jo Hall est un endroit très spécial pour nous, c’est pourquoi nous étions assez stressées durant nos concerts passés là-bas, mais nous n’avons pas tout le temps ressenti cela. Du coup, je pensais que ça serait dommage de ne pas faire une chanson sur nos humeurs et nos sentiments (…)” – RINA à propos de “Prism”

SCANDAL a sorti son 10ème album MIRROR.
Chaque membre de SCANDAL, qui a célébré son 15ème anniversaire l’année dernière, a lourdement réfléchi sur elle et le groupe, et s'est mis en quête de la musique que leur “moi” actuel devrait exprimer. Né du fruit de cette réflexion, MIRROR est une œuvre basée sur la compilation des trois chansons sorties sur les plateformes digitales en 2021, à savoir eternal, Ivory et one more time, qui agissent comme fil conducteur. C’est un travail innovateur qui reflète de manière réaliste l’humeur actuelle du doux et flexible quatuor. L’un des points forts de cet album est que tous les membres ont participé à la composition des paroles et de la musique, et qu’il y a des morceaux pour lesquels chaque membre fait le chant principal, pour la première fois depuis longtemps [plus précisément depuis HELLO WORLD, c’est-à-dire il y a 7 ans et 1 mois et demi].
Nous avons parlé aux quatre membres de cette œuvre, qui reflète parfaitement la diversité de SCANDAL et dont elles parlent comme étant “l’album le plus étrange que nous ayons jamais fait, dans le bon sens du terme”.
Après avoir terminé leur concert “BEST★Xmas”, le 10ème au total
— Vous avez donné votre concert de Noël “BEST★Xmas 2021” le 24 décembre [dernier] au Toyosu PIT [à Tokyo]. Comment s’est déroulé votre premier “BesuKuri” [romanisation des katakanas “ベスクリ”, qui est une abréviation de “Best Christmas”] en deux ans, et le 10ème en tout ?
HARUNA : C’était tellement amusant. L’énergie du tout début jusqu’au milieu était dingue (rires).
TOMOMI : Les fans ne pouvaient pas chanter, mais c’était comme si nous essayions de les y amener – voilà à quel point notre setlist était intense (rires). “BesuKuri” est un concert qui met le plus en avant la variété des armes de SCANDAL, donc nous avons pris beaucoup de plaisir à jouer.
RINA : C’est vrai. Ce concert était plein à craquer de tout ce que nous savons faire : chanter, danser, jouer, beaucoup parler. C’était le 10ème au total, et ça nous a à nouveau donné la sensation que ce style de concerts est celui auquel nous tenons chèrement. Terminer l’année dans une ambiance joyeuse nous a vraiment fait plaisir.
MAMI : Les fans ressentent également qu’on ne peut pas finir l’année sans un “BesuKuri” (rires). Nous avons senti qu’ils étaient venus pour évacuer tout ce qui s’était passé l’année passée, donc nous sommes très contentes d’avoir pu donner ce concert.
HARUNA : Cette fois-ci, nous avons senti un changement dans la manière de nous montrer pendant les chansons hautes en énergie. Jusqu’ici, nous utilisions nos voix pour enthousiasmer le public, mais comme cette représentation a été donnée pendant la pandémie et que nous avions l’impression que ce n’était pas correct [d’enthousiasmer autant le public alors qu’il ne pouvait pas répondre vocalement], nous n’avons pas osé trop solliciter le public, même durant les morceaux intenses. Cela dit, nous avons réalisé que nous devions donner un bon concert. Même si l’ambiance était différente d’avant, c’est ainsi que le SCANDAL actuel joue ses chansons intenses. Je suis contente que nous ayons pu réaliser cela alors que nous avançons tout en effectuant des changements variés.

Leur “album le plus étrange”, fait de l’art des quatre membres
— Vous avez raconté à ce concert que vous avez fait “un album vivifiant et unique”, et maintenant [l’interview date du 26 janvier, jour de la sortie de l’album] le 10ème album de SCANDAL intitulé MIRROR vient enfin de sortir. Il a une ambiance différente des 9 albums précédents, mais je pense que c’est un véritable bijou. Ressentez-vous que les retours dessus ont été assez importants ?
HARUNA : Oui. Nous sommes très contentes que tout le monde puisse découvrir notre nouvelle forme au début de l’année. C’est une atmosphère légèrement différente de ce que nous avons fait par le passé, parce que l’album a été créé durant la pandémie. Nous avons la trentaine maintenant, et il est rempli de qui nous sommes actuellement, donc nous serions heureuses si vous le ressentiez.

MAMI : Pendant les deux dernières années de la pandémie, nous avons recherché toutes sortes de choses, même si nous ne savions pas pour quoi ni pour qui écrire les chansons. C’était aussi une période où chacune d’entre nous a pas mal réfléchi sur soi et sur le groupe. Pendant ce temps-là, nous pensions que ça serait bien de composer une chanson pour nous-même, et grâce à ça, nous avons fait beaucoup de découvertes. Du coup, on dirait que nous avons créé notre album le plus étrange jusqu’ici, dans le bon sens du terme (rires). En ce qui me concerne, j’ai été submergée d’émotions plein de fois et j’ai eu envie d’abandonner à certains moments, mais j’ai réussi à rassembler mes efforts pour terminer ce que j’avais commencé. C’est pourquoi j’ai un sentiment d’accomplissement et de soulagement comme jamais je n’en ai eu auparavant. Par la même occasion, je me sens rafraîchie et pleine d’énergie.
— Par conséquent, vous devez certainement être plus inquiètes de la réaction des fans qu’avant.
MAMI : C’est exact. Comment ça les atteindra, que vont-ils ressentir… Je pense que ça n’aura jamais été aussi incertain (rires).
— Mais l’atmosphère de eternal, Ivory et one more time sortis l’année dernière a clairement montré la direction que le style de SCANDAL prenait, donc c’est comme si on pouvait confortablement s’immerger dans l’ambiance de l’album dans son entièreté.
RINA : Oui, c’est vrai. Je suis vraiment attirée par les œuvres qui sont éphémères, vagues, et laissées sans réponse. J’aime quand les choses peuvent être perçues librement sans qu’on ait à forcer quelque chose ou à prendre de décision. Cette fois-ci, je voulais vraiment accomplir ce genre d’art dans la musique de SCANDAL. C’est plutôt difficile de faire quelque chose dans cette idée compte tenu de l’image que SCANDAL a eu jusqu’ici, et bien-sûr, nous avons pensé que ça pourrait être trop pop, mais c’est comme si nous n’aurions pas pu avancer si nous ne le faisions pas à ce moment-là. Du coup, nous ne savons pas comment les fans le recevront, mais nous avons réussi à faire quelque chose que nous aimons vraiment. Comme MAMI l’a dit, je pense que nous n’avons jamais ressenti autant d’accomplissement.

TOMOMI : À force de nous demander les sujets que nous devrions aborder et chanter dans nos chansons à l’heure actuelle, c’est comme si nous avions assemblé “des morceaux sans conclusion”, dans l’ensemble. Nous n’avons pas encore trouvé la bonne réponse à ce que devrait être la musique en cette période de satanée pandémie, et il y a aussi beaucoup de choses que nous ne savons toujours pas, y compris comment nous allons continuer nos activités musicales. C’est pourquoi cette fois-ci nous avons pu dévoiler des parties de nous jusque-là cachées, et nous avons la sensation que nous avons pu affirmer que c’était bien pour nous d’agir ainsi. En ce sens, je pense que cet album est comme un miroir qui reflète clairement qui nous sommes désormais en tant qu’adultes. C’est pour cela qu’il s’appelle “MIRROR”.
— Ça devait être une nécessité pour le futur du groupe de sortir un album avec le genre d’atmosphère que SCANDAL aurait pour ce jalon de son 10ème album, la même que quand vous avez célébré votre 15ème anniversaire.
RINA : Nous le pensons vraiment. La raison pour laquelle nous avons réfléchi sur nous-même plus qu’avant et avons commencé la production là-dessus est que nous avons voulu continuer à jouer de la musique aussi longtemps que possible après notre 16ème année. Nous avons maintenant toutes la trentaine et avons sérieusement réfléchi sur comment continuer le groupe pendant longtemps. Il en a résulté que nous avons maintenant plus de chansons avec un tempo lent, et il nous est désormais possible d’incorporer plus de douceur et de souplesse en ce qui concerne la sélection des mots. C’est agréable de pouvoir faire de la musique qui est fidèle à qui nous sommes, et je pense aussi que nous avons terminé notre propre genre d’art.
Fugacité, calme, et douceur ont construit le titre éponyme “MIRROR”
— Le morceau éponyme “MIRROR” ouvre l’album. Les paroles ont été composées par RINA, et la musique et les arrangements par MAMI.
MAMI : C’était en fait la chanson avec laquelle nous avons eu le plus de difficultés.
RINA : C’était la dernière que nous avons faite.
MAMI : Ouais. Quand nous avions terminé les 9 autres chansons, j’avais la sensation que nous avions fait un album très cool. De notre point de vue, nous n’avions pas inclus les fameuses chansons intenses qui enthousiasmeraient le public aux concerts. Mais cela reflète qui nous sommes actuellement, et cette liste de chansons rendra pour sûr nos concerts amusants. Cependant, nous avons aussi ressenti que nous voulions une chanson qui sonne un peu plus “groupe” et qui puisse nous donner de l’inspiration. Du coup, nous avons décidé de composer une autre chanson, mais ça a pris pas mal de temps étant donné que je n’étais pas d’humeur à faire un morceau si intense. Par conséquent, j’ai pu condenser la musique que j’écoute habituellement et les émotions que je ressens quotidiennement en une chanson satisfaisante.

RINA : Tout d’abord, MAMI m’a envoyé une démo avec un rythme lourd en me disant, “Je veux faire une chanson avec ce genre de rythme”. Quand je l’ai écoutée, j’ai pensé qu’avec ce rythme, nous pourrions faire une chanson féroce avec un certain équilibre qui nous irait parfaitement telles que nous sommes actuellement. J’ai écrit les paroles avec l’image qui m’est venue à l’esprit à partir de mots comme “fugacité”, “calme”, “douceur” qui sont ressortis durant les dizaines de réunions que nous avons eues pour décider du titre de l’album. Ça nous a pris beaucoup de temps pour trouver le mot “MIRROR” qui lie tout l’album, mais je suis contente d’avoir pu écrire les paroles pour cette chanson grâce aux nombreuses réunions que nous avons eues.
La merveille du travail de refrains nés d’essais et d’erreurs
— Le son est féroce, mais le chant a clairement une autre approche que ce que vous avez fait par le passé.
HARUNA : Dans le cas d’une chanson avec un son de groupe comme celle-ci, je pense que par le passé, je l’aurais chanté avec plus de puissance. Cependant, après avoir créé tout l’album pour finir sur l’enregistrement de cette chanson, j’ai ressenti la force de m’accorder à l’ambiance de l’album tout en étant en place là où on peut ressentir de la souplesse, du calme, et de la douceur.
— Du coup, elle se connecte parfaitement à la seconde piste, “eternal”.
HARUNA : Exact, exact. Les mélodies sont complètement différentes, mais on a la même personne au chant avec le même type d’ambiance. J’étais également parfaitement consciente de cet aspect de l’autre chanson.
— On a aussi l’impression qu’il y a beaucoup de chansons sur l’album où les refrains fonctionnent bien. C’est soudainement visible sur la première piste “MIRROR”.
TOMOMI : Étant donné que le refrain de “MIRROR” était le cœur même de la chanson, nous avons toutes essayé de le chanter au début. Mais comme l’atmosphère changeait un peu avec l’ajout de ma voix, nous nous sommes posées la question de quelle voix devrait être dominante, ou de les modifier pour qu’elles ne ressemblent pas aux nôtres. Après beaucoup d’échanges, ça a fini comme ce qu’on entend sur la piste enregistrée.

MAMI : Nous avons demandé à ce que des filtres soient appliqués sur nos voix pour ne pas qu’on sache qui chante. Le résultat est un refrain très mystérieux chanté par une personne, quatre personnes, ou peut-être même plus.
TOMOMI : Les refrains ont été faits d’essais et d’échecs pour chaque morceau.
RINA : Ouais. Nous avons essayé de changer de micros et de positions pour chanter. Nous avons vraiment fait tout un tas de choses, comme nous demander comment nous devions chanter pour que ça sonne vivifiant.
Des choses qu’on peut voir et toucher mais qui n’ont pas de forme
— L’album contient aussi des chansons que chaque membre a écrit et composé, et vous vous êtes assurées que chacune contienne vos goûts. Vous n’avez pas retenu vos coups (rires). RINA, pour “Kanojo wa Wave”, vous avez également fait le chant principal.
RINA : C’est la première chanson que j’ai faite via ordinateur, ainsi que la première fois que j’ai fait les arrangements moi-même. Je suis vraiment attirée par les choses qu’on peut voir et toucher mais qui n’ont pas de forme solide, comme les vagues. J’ai toujours voulu faire ce genre de chanson. C’est “Kanojo wa Wave” qui a finalement pris forme, une chanson à propos d’une fille qui vit librement et comme elle le veut. Je l’ai chantée sur la démo, et quand MAMI l’a entendu, elle m’a dit, “RINA, pourquoi ne la chanterais-tu pas [sur la piste finale] ?”. Pour la première fois depuis longtemps je joue de la batterie en chantant [la dernière fois était il y a presque quatre ans avec Midnight City, sur HONEY].
HARUNA : Quand j’ai entendu la démo pour la première fois, elle était tellement complète que je m’étais demandée si MAMI l’avait arrangée. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit RINA qui l’avait faite.
MAMI : Ouais. J’ai aussi été surprise quand j’ai écouté la démo. Je me disais, “Wow, elle a tellement grandi !” (rires).
— Personnellement, j’aime beaucoup l’ambiance de l’interlude.
RINA : L’interlude a un côté rock alternatif. J’aime quand les choses sonnent un peu bruyant et shoegaze, donc j’ai fait de mon mieux là-dessus. Ça semble être une chanson avec laquelle nous pourrons nous amuser en concert, donc j’ai vraiment hâte d’y être.

Un grand type d’amour à propos duquel elles pourraient chanter parce qu’elles ont la trentaine
— Ensuite, nous avons la chanson de TOMOMI “Ai no Shoutai” pour laquelle elle a écrit les paroles, la musique, et fait le chant principal. Il y a beaucoup d’éléments.
TOMOMI : Un véritable tas de choses (rires). Le son reflète mes goûts, et j’ai aussi pris des leçons de gospel quand j’étais à l’école de formation de danse et de chant. C’est pourquoi j’ai essayé d’y ajouter un peu de ces racines. J’ai demandé à Satori Shiraishi de l’arranger. Étant donné que je voulais avoir comme un son de big band, je lui ai dit que ça serait sympa d’avoir une section cuivres. Il m’a alors présentée à quelques connaissances. Aussi, quand je lui ai demandé si nous pouvions travailler avec une chorale, il m’a également présentée aux artistes. C’est comme si ça s’était fait par notre lien avec Satori.
RINA : TOMOMI et moi, la section rythmique, sommes allées à la maison de Satori pour l’enregistrer. Au début, nous avons utilisé des sons de batterie électronique, mais nous avons pensé qu’il serait agréable d’avoir une véritable batterie, donc nous l’avons ré-enregistrée avec une vraie batterie à la toute fin. J’aime vraiment les paroles de cette chanson. Le pont me laisse sans arrêt les larmes aux yeux (rires). Je pense que c’est une chanson qui donne envie de serrer dans ses bras des gens de différentes personnalités, différentes origines, et différents genres.
— C’est une chanson avec un grand type d’amour qui est différent de l’amour romantique.
TOMOMI : C’est exact. Après avoir atteint la trentaine, j’ai commencé à penser qu’il existe un amour inconditionnel – l’amour qui n’attend rien en retour – en moi. Je voulais en parler dans des paroles. Je suis tellement contente que nous ayons eu une chorale pour la chanter. Nous leur avons donné la mélodie et les paroles et leur avons demandé un certain style d’atmosphère, et ils nous ont renvoyé une chanson qui était cinq fois meilleure. C’était génial, vraiment (rires).
De la musique qui ne peut être expliquée en utilisant des mots
— HARUNA, vous avez écrit les paroles et la musique pour “Yuugure, Tokeru”.
HARUNA : J’ai commencé à l’écrire après que le titre “Yuugure, Tokeru” (Le crépuscule fond) est soudainement apparu dans ma tête, tout d’abord comme une phrase. Les mots “Le crépuscule fond” veulent précisément dire ceci, même s’il y a des choses qu’on ne peut pas bien expliquer au quotidien, mais qu’il est bon de faire confiance à son intuition. On nous demandera d’expliquer des choses, mais je pense que c’est bien aussi si on ne peut pas vraiment l’expliquer. Je voulais une chanson qui pourrait affirmer ce sentiment. Du coup, les paroles n’ont pas vraiment de sens, mais je serais heureuse si vous pensiez que c’est une chanson agréable.
— Ce sentiment peut être facile à communiquer car il est sous la forme de musique.
HARUNA : C’est vrai. C’est dur de le communiquer même en en parlant comme ça. C’est un des mérites de la musique de pouvoir le ressentir.

— Hibiki Nishikawa a arrangé le morceau.
RINA : Ça faisait longtemps que nous avions demandé à Hibiki de faire des arrangements.
HARUNA : Ouais. Je pense que les arrangements ont vraiment la patte de Hibiki. Le rythme est intéressant et sonne J-Pop. J’ai la sensation que j’ai pu en tirer la partie dans laquelle je retrouve mes racines.
“Cette chanson est une œuvre totalement controversée”
— Et, “Ai ni Naranakatta no sa”, qui est sortie en avance, a été composée, paroles et musique par MAMI. Cette chanson dépeint la fin de l’amour, et a été jouée au “BesuKuri”.
MAMI : C’est une chanson que nous avons pu écrire en raison de l’âge que nous avons actuellement. La mélodie a été créée en même temps que celle de “Ivory”. Parce que “Ivory” était une chanson qui a expulsé mes sentiments, je voulais écrire des paroles qui étaient différentes et j’ai décidé d’en écrire sur la fin d’une relation. Étant donné que les paroles ont été écrites du point de vue d’une femme, les hommes et les femmes réagissent assez différemment en l’écoutant. D’ailleurs (Kouhei) Munemoto, qui l’a arrangée avec nous, était là genre, “Les paroles disent ‘Nous pouvons rester ensemble comme ça’, mais vous vous séparez ?” et il s’est énervé (rires).
RINA : Alors je pense que ça aurait été bien si vous étiez vraiment restés ensemble (rires).
MAMI : Mais pour une femme qui ressent la même chose que dans les paroles, ses sentiments ne changeront pas, peu importe ce qui se passe. Des gens comme Munemoto s’agacent quand ils entendent quelque chose comme ça, et d’autres en apprennent plus et disent, “C’est vrai”. C’est intéressant qu’il y ait différentes manières de le percevoir (rires).
— Ça dépend de l’âge de la personne qui écoute. Pour les gens qui sont plus âgés jusqu’à un certain point, si on leur disait “Ça n’était pas le véritable amour”, il n’auraient pas d’autre choix que d’accepter.
RINA : C’est trop triste (rires). Cette chanson est une œuvre totalement controversée.
TOMOMI : Nous étions un peu stressées de la jouer au “BesuKuri”. C’était le réveillon de Noël, et il y avait certainement des couples et des mariés qui étaient présents, donc nous nous sommes demandées quelle réaction serait reçue. Nous nous demandions s’il y aurait eu des applaudissements, ou si l’ambiance aurait tourné au désespoir (rires).
HARUNA : À vrai dire, c’est comme si l’ambiance de la salle avait changé avec cette chanson (rires). J’ai hâte d’avoir les nouveaux retours des gens qui l’écouteront sur l’album.
Aux musicien·ne·s adoré·e·s de la même génération
— Il reste encore à parler de deux nouveaux morceaux sur l’album. Pouvez-vous revenir un peu sur “Ao no Naru Yoru no Sukima de” qui a fait ses débuts à votre concert au Osaka-Jo Hall l’année dernière ?
RINA : Je me demande encore comment parler de cette chanson sans qu’il y ait le moindre malentendu… Avec beaucoup de respect en disant son nom, j’ai écrit ce morceau après que Maisa Tsuno de Akai Koen nous a quittés. À ce moment-là, j’étais tellement sous le choc et triste, et j’ai immédiatement contacté mes autres camarades du groupe pour parler de toutes sortes de choses. Nous respectons Maisa en tant que musicienne de la même génération, et autant que nous le savons, elle est une artiste musicale qui a publiquement dit qu’elle appréciait la musique de SCANDAL. Elle était si talentueuse et inspirante que j’ai ressenti comme un immense vide dans mon cœur depuis. Je ne l’oublierai jamais, ni sa musique. Je continuerai à la révérer, donc j’ai décidé de mettre ces sentiments dans une chanson. C’est une chanson que je continuerai à jouer en concert avec amour.
— La dernière chanson est “Prism”. Les paroles sont de RINA, et la musique est de TOMOMI. C’est la première fois que vous composez toutes les deux dans cette formation, n’est-ce pas ?
TOMOMI : C’est exact. Nous avons déjà fait l’inverse par le passé, cela dit [“Bitter Chocolate”, paroles par TOMOMI, musique par RINA, sur l’album “Queens are trumps -Kirifuda wa Queen-” en 2012].
RINA : Les paroles ont été écrites en premier. La veille de notre concert anniversaire au Osaka-Jo Hall l’année dernière, nous avons toutes les quatre eu une réunion sur le titre de l’album à notre hôtel à Osaka, même si nous n’avions pas non plus pris de décision au final. Cela dit, le jour suivant, nous avons pu réaliser que nous étions très confiantes après le concert. Le Osaka-Jo Hall est un endroit très spécial pour nous, c’est pourquoi nous étions assez stressées durant nos concerts passés là-bas, mais nous n’avons pas tout le temps ressenti cela. Du coup, je pensais que ça serait dommage de ne pas faire une chanson sur nos humeurs et nos sentiments, et j’ai tout de suite écrit les paroles. Je pensais qu’une mélodie par TOMOMI irait bien avec les paroles, donc je lui ai laissé les paroles d’un air de “fais la mélodie que tu veux”.
TOMOMI : Le·la protagoniste des paroles m’est soudainement venu·e à l’esprit, donc j’ai imaginé une mélodie qui était fredonnée par un enfant et l’ai écrite librement. Puisque je voulais ajouter des sons qui sonnaient comme des jouets, il y a des bruits de piano en jouet et de boîte à musique. C’est devenu une chanson qui avait une petite vue du monde comme une boule à neige.

Ne pas oublier l’esprit avec lequel on a commencé en 2022
— Votre tournée au Japon en promotion de ce merveilleux album commencera en mars. Aussi, vous irez tourner dans le monde à partir de juillet.
HARUNA : Voir que nous avons pu annoncer autant de concerts nous donne l’impression de voir de la lumière au bout du tunnel. J’espère que nous pourrons également voyager sainement à l’étranger.
RINA : Notre tournée mondiale entière a dû être repoussée. Nos fans étrangers ont dû attendre pendant un long moment.
HARUNA : Je me demande s’ils en ont marre d’attendre ?
TOMOMI : Après 2021, nous avons à nouveau ressenti que nous aimons vraiment jouer des concerts devant des publics, donc nous avons simplement hâte d’être à cette tournée.
MAMI : J’ai vraiment hâte de pouvoir visiter différents endroits, y compris les aires rurales.
RINA : Parce que nous pensons que MIRROR est un album qui va bien avec les halls, nous exécuterons chacune des représentations en les mettant en valeur plus que jamais.
— Avez-vous une vision des choses pour le groupe en 2022 ?
MAMI : L’autre jour, nous avons demandé à Shuhei Shimada [comédien, diseur de bonne aventure] de nous prédire les aventures du groupe. Il nous a dit que SCANDAL n’a pas encore débuté [sur un label majeur] et que nous le ferons en 2023. C’est pourquoi cette année, nous ferons semblant d’être un groupe indé (rires), et nous n’oublierons pas l’esprit avec lequel nous avons commencé.

HARUNA : Je me demande ce qui arrivera en 2023 (rires).
TOMOMI : Il nous a dit que les efforts de sept ans nous seront récompensés en 2022, donc est-ce que ça ne sera pas le déclencheur de nos débuts en 2023 ?
RINA : (rires) Si nous prenons soin d’écrire des chansons et de jouer des concerts satisfaisants, je me demande si quelqu’un va nous découvrir quelque part. Nous aurons de l’espoir pour cela, et travaillerons dur.
— Je rappelle que SCANDAL est un groupe bien établi sur un label majeur (rires). Je suis sûr qu’une percée encore plus grande vous attend dans le futur.
MAMI : Ça serait génial si c’était le cas. Nous ferons de notre mieux pour écrire des chansons afin que ça arrive. Peut-être que ces chansons seront des tubes l’année prochaine.
TOMOMI : Je veux dire, nous avons une théorie que MIRROR sera un gros succès.
— Une “théorie” (rires).
TOMOMI : Actuellement, cette prédiction de bonne aventure est notre seul espoir (rires).
MAMI : Nous y sommes très dépendantes (rires).
HARUNA : Mais je veux croire que des bonnes choses arriveront.
TOMOMI : Ouais. Croyons en de bonnes choses qui arriveront (rires).

Liens externes :
Article original : https://natalie.mu/music/pp/scandal14
Traduction en Anglais par SCANDAL HEAVEN : https://www.scandal-heaven.com/t15845-music-natalie-scandal-s-mirror-interview#779720